Le 29 février 2004, à la faveur d’un soulèvement populaire et d’une insurrection armée, le Président Jean Bertrand Aristide a dû abandonner le pouvoir et partir pour l’exil. Le 1er mars 2004, le Président de la Cour de Cassation, Me Boniface Alexandre prit les rennes du pays, conformément à l’article 149 de la Constitution de 1987 qui stipule :
En cas de vacance de la présidence de la république pour quelque cause que ce soit, le président de la cour cassation de la république ou, à son défaut, le vice-président de cette cour ou à défaut de celui-ci, le juge le plus ancien et ainsi de suite par ordre d’ancienneté, est investi provisoirement de la fonction de président de la république par l’assemblée nationale dûment convoquée par le premier ministre.
Le 9 mars 2004, un Conseil de Sages composé de sept (7) membres désigna le citoyen Gérard Latortue au Poste de Premier Ministre. Cette désignation a été confirmée par le Président Boniface Alexandre par arrêté présidentiel publié dans le Moniteur du lundi 15 mars 2004. Le 17 mars de la même année, un gouvernement intérimaire dirigé par Gérard Latortue est mis en place avec pour mission principale d’organiser les élections générales crédibles, honnêtes et démocratiques sur l’ensemble du territoire national.
Le 7 février 2006, soit après deux (2) ans d’une transition faite de tergiversations, le Conseil Electoral Provisoire (CEP) réalise les élections présidentielles et législatives sur toute l’étendue du territoire national. Cinquante-quatre (54) candidats à la Présidence étaient en lice. Le Président René Préval, à l’époque candidat à la Présidence sous la bannière de la plateforme politique LESPWA est proclamé vainqueur au premier tour des élections à la suite de manifestations populaires violentes. Le 14 mai 2006, le nouveau président prête serment. Rapidement, un gouvernement est installé, après la ratification de l’énoncé de sa politique générale par le Parlement Haïtien, et dont les grandes lignes se résument comme suit :
- Construction d’un Etat moderne et renforcement des institutions démocratiques ;
- Amélioration de la sécurité ;
- Réforme de la Justice ;
- Reconquête de la souveraineté nationale ;
- Gestion responsable du cadre macro-économique et du processus budgétaire ;
- Relance de la production nationale ;
- Remise à niveau des infrastructures productives et des équipements de base ;
- Protection de l’environnement et assainissement des villes ;
- Développement des ressources humaines, notamment par la mise en œuvre du plan national d’éducation, de formation réajustée, de programmes adéquats de santé et d’hygiènes publiques ;
- Promotion de la culture haïtienne et valorisation du patrimoine national.
Aujourd’hui, cinq (5) ans après le mandat présidentiel, le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), interpellé par les questions de droits humains, considère qu’il est de son devoir de présenter la situation générale du pays au terme du mandat présidentiel soit de 2006 à 2011….