Le 14 mai 2012 ramène le premier anniversaire au pouvoir du Président Michel Joseph Martelly.
Sur le plan politique, la première année de présidence de Michel Joseph Martelly est caractérisée par une instabilité doublée de scandales à répétition dont entre autres, des agressions verbales et physiques à l’encontre des membres de la presse, l’arrestation du député de Delmas/Tabarre, Arnel Bélizaire, les rumeurs persistantes sur la nationalité étrangère des membres du gouvernement et du Président de la République, etc.
Sur le plan sécuritaire, au moins sept cent quatre vingt cinq (785) personnes sont assassinées dans le pays, en particulier, dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Parmi elles, sept cent quatorze (714) sont tuées par balles, dont quatorze (14) agents de la Police Nationale d’Haïti (PNH). Plusieurs incendies meurtriers additionnés à des cas de viols, de vols spectaculaires, sont aussi répertoriés au cours de cette année.
Au niveau de l’appareil judiciaire, de mai 2011 à mai 2012, aucune des promesses faites par le Chef de l’Etat n’est tenue, notamment, la mise en place du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ).
Parallèlement, aucun programme de création d’emploi n’est mis en œuvre par le Président, malgré les nombreuses promesses faites par ce dernier. Les résultats du programme de scolarisation gratuite et obligatoire ne sont pas encore patents.
En outre, au cours de cette année, tout de suite après la montée au pouvoir du Président, sous prétexte que les contrevenants à la Loi s’y cachent, plusieurs camps sont vidés de leurs sinistrés. D’autres sont perturbés la nuit, par des jets de pierres et de tessons de bouteilles.
De plus, les Haïtiens ont continué de braver la mort, en tentant de se rendre en terre étrangère, à la recherche de meilleures conditions de vie. Nombreux sont ceux qui, interceptés en haute mer, sont rapatriés alors que d’autres y ont péri.
Les pluies torrentielles et les intempéries enregistrées au cours de cette année ont fait au moins soixante-dix (70) morts et des milliers de sinistrés. Les cultures, les têtes de bétail sont emportés par les eaux. Plusieurs villes du pays sont inondées.
Somme toute, la première année du Président n’est pas satisfaisante. Aucun changement notable n’est enregistré dans la manière de gérer le pays. L’établissement de l’Etat de droit et le renforcement des institutions démocratiques, annoncés par le Chef de l’Etat sont restés au stade de promesse. La population, totalement abandonnée à elle-même, croupit dans la misère. Et, plus que jamais, le Président semble ne pas se sentir redevable envers le peuple Haïtien qui pourtant a fait choix de lui pour prendre en main sa destinée, pour encore les quatre (4) années à venir.
Rapport PDF – Droits Humains_2011