Le 7 février 1986, le peuple haïtien a mis fin à vingt neuf (29) ans de dictature sanguinaire en renversant le régime de Jean Claude Duvalier. Un régime qui a tué de sang-froid des dizaines de milliers de personnes, contraint à l’exil des centaines de compatriotes, érigé la torture, l’exécution sommaire, les vols de biens privés et le détournement des fonds publics, comme méthode de gestion du pouvoir.
Vingt cinq (25) ans après, l’ex-dictateur Jean Claude Duvalier retourne sur les lieux du crime. Interpellé par la Justice, ses défenseurs et partisans évoquent la prescription pour tenter d’empêcher l’institution judiciaire de répondre aux préoccupations du public, au droit du peuple haïtien à la vérité et à la justice.
Les crimes commis par Jean Claude Duvalier sont-ils effectivement frappés de prescription ?
Le RNDDH se propose, à travers cette analyse, d’examiner le concept de prescription, les délais de prescription, les interruptions et suspensions de la prescription, les plaintes dirigées contre Jean Claude Duvalier, la problématique de l’équivalence morale et celle de la criminalité gouvernante….